Un féminisme décolonial

  • Dernière modification de la publication :janvier 7, 2024

Ottawa le 06 janvier 2024

Note de Travail et de Mise au Travail.

Recension de l’ouvrage de Françoise Vergès[1], Un féminisme décolonial, La Fabrique, Paris, 2019, 143 pages, 9782358721745, Prix : 12 Euros. Par Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA[2].

Je commence par avouer mes limites factuelles et existentielles pour recenser un ouvrage aussi dense, complexe et caustique dans la constellation épistémologique et politique des féminismes aujourd’hui

dans le monde et j’exhorte les femmes du Cerclecad à bien vouloir se lancer dans les eaux bouillonnantes des féminismes au XXIème siècle en exploitant l’énorme documentation archivée dans notre revue savante et pluridisciplinaire, ‘’Afroscopie’’. Les questions féministes doivent être traitées prioritairement par des femmes elles-mêmes, car tôt ou tard, la dimension idiosyncrasique et sexuée des vécus phénoménologiques et herméneutiques refait surface dans des textes féministes, explosifs et iconoclastes comme celui-ci.

Dans cet ouvrage, Françoise Vergès s’exerce à une déconstruction radicale d’un type de féminisme qu’elle qualifie de « civilisationnel », « blanc » et « hégémonique » au nom des millions de femmes

‘’racisées’’ qui nettoient les gares, les toilettes, les bureaux, les personnes âgées et les malades pour que le capitalisme néolibéral puisse ‘’fonctionner’’ et continue à reléguer des catégories de peuples racisés, colonisés, esclavagisés et déshumanisés hors de l’humanité ‘’normative’’ fixée par l’idéologie coloniale de la supériorité de la race blanche sur les peuples non européens.

L’ouvrage se construit en deux pôles opposés et irréconciliables que sont : le féminisme décolonial (que l’auteure promeut avec combativité incadescente pour rendre visibles les souffrances, les discriminations, les exploitations structurelles et les morts que subissent les femmes racisées depuis 4 siècles) et le féminisme civilisationnel, néolibéral et hégémonique qui occulte son ancrage provincial, racial, colonial, esclavagiste et européen, ainsi que les privilèges des femmes blanches durant l’esclavage et la colonisation, où elles avaient le droit de posséder des êtres humains comme esclaves

au même titre que les hommes blancs. L’auteure est originaire de l’île française de la Réunion et elle a à son actif des longues années de recherches sur le terrain, de réflexion et de publications sur les questions de l’esclavage, de la colonisation, de la postcolonie, du racisme d’État et des outre-mers français dans la mondialisation néolibérale. Je restitue, dans un premier temps, la quintessence de

l’ouvrage et, dans un second moment, je discute succinctement les questions agitées et engrangées tout au long de cette lecture décapante. J’ai appliqué la méthodologie prophétique dans ma réappropriation argumentée et critique de cet ouvrage ((1) Déconstruction, Dépassement et Reconstruction ; (2) Bibliocratie, Bibliophagie, Bibliothérapie, Bibliographie ; (3) Prophéties, Transmutations de l’Ipséité et Irradiations thérapeutiques.)

I0/. Une structure dichotomique dans les féminismes du XXIème siècle.

Le point de départ de cet ouvrage est la grève de 45 jours que les femmes racisées ont enclenchée à la gare du Nord, à Paris, en janvier 2018, contre la compagnie de nettoyage Onet qui sous-traite pour la SNCF. L’auteure part de cette réalité agonistique pour affirmer que : « Nettoyer le monde, des milliards de femmes s’en chargent chaque jour, inlassablement. Sans leur travail, des millions d’employés et agents du capital, de l’État, de l’armée, des institutions culturelles, artistiques, scientifiques, ne pourraient pas occuper leurs bureaux, manger dans leurs cantines, tenir des réunions, prendre leurs décisions dans des espaces propres où corbeilles à papier, tables, chaises, fauteuils, sols, toilettes, restaurants ont été nettoyés et mis à leur disposition. Ce travail indispensable au fonctionnement de toute société doit rester invisible. Il ne faut pas que nous soyons conscient.e.s que le monde où nous circulons est nettoyé par des femmes racisées et surexploitées. » (p. 8).

L’ouvrage est construit dans une structure dichotomique et agonistique entre deux camps du féminisme : le féminisme décolonial contre le féminisme blanc et impérialiste, notamment dans l’espace français et francophone, qu’elle appelle le « fémonationalisme ». Ma recension va maintenant consister à décliner rigoureusement les forces, les idéologies, les philosophies de l’humain et les pouvoirs en présence dans chaque camp.

A/ Dans le camp du féminisme décolonial (pp. 11-66), l’auteure nous invite à prendre conscience du paradoxe entre le travail servile et déshumanisant des femmes racisées et l’invisibilité structurelle dans laquelle le capitalisme racial et impérial les projette, car nous vivons dans des espaces déjà nettoyés sans voir les actrices racisées de cette entreprise mondiale du nettoyage des déchets et des merdes.

L’auteur situe ce nouvel esclavage des femmes noires dans le droit prolongement des exploitations raciales, brutales et déshumanisantes (Le code noir considérait les esclaves comme des meubles appartenant à leurs propriétaires (article 44)) qui remontent à la traite des Africains dans les Amériques, les Antilles, les Caraïbes, l’Océan indien et le Pacifique, du XVI siècle à aujourd’hui.

L’audace épistémologique de l’auteure consiste à soutenir que : « un type de féminisme blanc et impérialiste a été complètement arraisonné par des mouvements aussi hétéroclites que sont : l’idéologie néolibérale, l’idéologie nationaliste-xénophobe, l’idéologie d’extrême droite et s’est transmuté en un « féminisme de la mission civilisatrice féministe blanche et bourgeoise. » L’auteure s’inscrit dans l’épistémologie politique des féminismes du Sud global qui ont aussi leurs alliés dans le Nord, parce qu’ils veulent tous détruire les derniers bastions du racisme, du capitalisme et de l’impérialisme.

Il faut donc faire attention de ne pas tomber dans une opposition frontale, manichéenne et irréversible entre le Nord et le Sud, mais plutôt mettre l’emphase sur l’intentionnalité émancipatrice de destruction radicale des bastions racistes, capitalistes, machistes et impérialistes qui pilotent les politiques structurellement discriminatoires et asservissantes de la mondialisation néolibérale qui distingue ontologiquement et politiquement les humains et les non humains assimilés aux ‘’déchets de l’humanité’’.

L’auteur invite au dépassement du seul critère du genre et du sexe avec son obsession autour de la sexualité des hommes racisés et la victimisation des femmes racisées pour imprimer au féminisme décolonial une énergie de destruction caustique des forces réactionnaires et contre-révolutionnaires de l’hégémonie blanche, mâle et européenne qui impose une ‘’norme dite universelle’’ qui préside à la stratification des savoirs, des pouvoirs et des privilèges d’humanité aux seuls hommes européens qui ont pensé et mis œuvre le système capitaliste, colonial et néolibéral qui continue d’imposer encore aujourd’hui, son hégémonie militaire, intellectuelle, idéologique, informatique, communicationnelle et économique à la grande majorité de l’humanité. Tout au long de son ouvrage Françoise Vergès revient avec puissance sur l’imposture de l’hégémonie eurocentrique qui s’octroie indûment la posture d’universalité tout en occultant son caractère provincial et ethno-racial.

L’Europe n’est pas le monde, mais il a su imposer au reste de l’humanité mondiale, depuis le XVIème siècle, son hégémonie ‘’capitaliste’’ par des moyens militaires, idéologiques, humanitaires et politiques. L’auteure insiste sur la poursuite de la domination hégémonique et néolibérale de l’Occident dans le reste de l’humanité mondiale. Pour l’auteure, le féminisme décolonial n’est ni une nouvelle vague ni une nouvelle génération dans la constellation des féminismes mondiaux, mais une étape nouvelle et iconoclaste dans le long processus de décolonisation qui se poursuit depuis le milieu du XXème siècle. Il s’appuie certes sur la méthodologie transversale et intersectionnelle, tout en la radicalisant dans une perspective d’approche multidimensionnelle. En d’autres termes, le « féminisme

décolonial » : « C’est un féminisme qui fait une analyse multidimensionnelle de l’oppression et refuse de découper race, sexualité et classe en catégories qui s’excluent mutuellement. La multidimensionnalité, notion proposée par Darren Lenard Hutchinson, répond aux limites de la notion d’intersectionnalité, afin de mieux comprendre comment le « pouvoir raciste et hétéronormatif crée non

seulement des exclusions précises à l’intersection des dominations, mais façonne toutes les propositions sociales et les subjectivités, y compris parmi ceux qui sont privilégiés. » Cette notion fait écho au «féminisme de la totalité », une analyse qui entend prendre en compte la totalité des rapports sociaux. » (p. 34).

Le féminisme décolonial est irrigué par les luttes des nègres marrons qui se libéraient eux-mêmes et par eux-mêmes alors que toute possibilité de libération était anéantie par le code noir, l’Église catholique et la culture hégémonique blanche qui régissaient le système concentrationnaire et esclavagiste des plantations dans les Amériques, les Antilles, les Caraïbes, l’Océan indien et le Pacifique.

Le féminisme décolonial est donc un avatar du marronnage des sociétés esclavagistes.

B/ Dans le Camp adverse du Féminisme civilisationnel ou (Fémonationalisme), (pp. 67-127) l’auteur expose minutieusement et rigoureusement les étapes, les logiques capitalistes et les processus politiques et idéologiques qui ont conduit à l’enrégimentement des courants féministes dominants dans la projection hégémonique du capitalisme néolibéral au XXIème siècle. Françoise Vergès va littéralement en guerre contre toute la constellation des mouvements féministes métropolitains qui ostracisent, discriminent et marginalisent les femmes et les hommes racisés au nom d’une ‘’égalité fictive entre mâles et femelles en Occident’’ et d’une laïcité vestimentaire qui choisit le bikini contre le Burkini et le foulard des femmes musulmanes. L’argumentaire de l’auteur est constant et consiste à soutenir par des faits historiques, sociaux et des arguments qu’à force de vouloir une ‘’égalité numérique’’ entre les hommes et les femmes, au sein des institutions génétiquement patriarcales, impérialistes, racistes et hégémoniques du monde occidental et blanc, beaucoup d’organisations féministes se sontlaissées diluées dans le grand récit universaliste de la suprématie

eurocentrique qui préside globalement à l’octroi du statut de l’humain et du non humain, soit de ce qui doit être vu comme norme (l’homme blanc d’Europe) et ce qui doit être considéré comme déchets, donc projeté dans l’invisibilité absolue (femmes racisées qui nettoient les matières fécales des personnes âgées dans des maisons de retraite et la merde des adultes et des enfants des classes bourgeoises et aristocratiques qui monopolisent tous les champs des savoirs et des pouvoirs dans les États occidentaux dominants.

Tout au long de cet ouvrage que je peux considérer en définitive comme un puissant hommage à toutes les femmes racisées, asservies, colonisées et rejetées comme des « déchets de l’humanité » depuis le

XVIème siècle jusqu’aujourd’hui, en dépit des politiques étatiques d’oubli, ou du déni des conséquences structurelles, ontologiques et actuelles des 5 derniers siècles de traite des Noirs, de colonisation et de néo-colonisation de la Géopolitique mondiale pilotée par les puissances hégémoniques du monde occidental terriblement concurrencées sur leur propre terrain de l’impérialisme militaire et raciste par la Chine, la Russie, l’Inde, la Turquie et l’Arabie saoudite.

L’auteure déconstruit  énergiquement les prétentions universalistes et moralisatrices du féminisme civilisationnel et hégémonique lorsqu’il part en croisade contre les violences patriarcales, la misogynie et les pratiques de soumission de la femme au nom de l’Islam ou des traditions ancestrales de l’Afrique noire. En d’autres termes, le féminisme civilisationnel et eurocentrique refuse de voir les situations de servilité quotidienne que vivent les femmes racisées qui ramassent la merde dans des gares en Occident, des bâtiments publics de l’État, des universités et des vieillards dans des maisons de retraite. C’est à juste titre que Françoise Vergès ironise sur l’expression « techniciennes de surface » accolée aux femmes racisées qui ramassent les merdes et les déchets pour que les classes aisées, dominantes et bourgeoises puissent continuer à utiliser des toilettes, des bureaux, des toilettes, des aéroports et des maisons propres chaque jour.

La percée de cet ouvrage de feu et de combat consiste à faire apparaître phénoménologiquement les contradictions idéologiques, matérielles et mortelles du capitalisme qui a nécessairement besoin des milliards de femmes racisées, esclaves et déshumanisées pour étendre son hégémonie mondiale, tout en précipitant drastiquement leurs morts,  en leur faisant vivre une vie spectrale dans l’invisibilité structurelle dans laquelle elles naissent, vivent, jouissent, souffrent et meurent dans la servilité et l’anonymat le plus total. L’impérialisme épistémologique, politique et idéologique des féminismes civilisationnels s’explique par les conditions aliénantes et subalternes imposées aux femmes racisées qui veulent intégrer les lieux de pouvoir académique, économique et symbolique du féminisme hégémonique et néolibéral : « Les femmes racisées sont acceptées dans les rangs des féministes civilisationnelles à la condition qu’elles adhèrent à l’interprétation occidentale du droit des femmes. Aux yeux de leur idéologie, les féministes du Sud global restent inassimilables car elles démontrent l’impossibilité de résoudre en termes d’intégration, de parité et de diversité les contradictions produites par l’impérialisme et le capitalisme. Le féminisme contre-révolutionnaire prend alors la forme d’un fémonationalisme, d’un fémo-impérialisme, d’un fémo-fascisme, ou de market feminism (féminisme du marché). Ces féminismes qui n’ont pas toujours les mêmes arguments et représentations trouvent cependant un point de convergence : ils adhèrent à une mission civilisatrice qui divise le monde entre cultures ouvertes à l’égalité des femmes et cultures hostiles à l’égalité des femmes. » (pp. 79-80).

II0/ Ma discussion critique et personnelle de cet ouvrage de feu et de combat.

En lisant et en rédigeant la recension de cet ouvrage de déconstruction radicale du féminisme civilisationnel, hégémonique et impéraliste du Nord, je soutiens que Françoise Vergès se situe fondamentalement dans la promotion du féminisme décolonial au nom de la dignité et de la libération holistique des femmes racisées qui paient de leurs vies la boulimie de l’accumulation capitaliste tout en étant traitées durant toutes leurs vies comme des déchets préposés au nettoyage et au ramassage des merdes du monde entier depuis le XVIème siècle jusqu’à l’aggravation actuelle des logiques prédatrices, esclavagistes et mortifères du capitalisme néolibéral à l’aube du XXIème siècle, dans une conjoncture d’une crise écologique, politique et économique qui rend plausible l’autodestruction de l’humanité enfermée dans la raison esclavagiste et capitaliste du plus fort.

C’est le moment de reconnaître les limites épistémologiques et anthropologiques de ma recension, car les questions agitées requièrentà un moment crucial l’auto-implication idiosyncrasique, en chair et en

os, des femmes par elles-mêmes et pour elles-mêmes.

Mais en tant que président du CERCLECAD et directeur de la revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les Communautés noires« Afroscopie », je tiens à sauter avec conviction intellectuelle et détermination politique sur toute occasion d’accumuler des connaissances savantes et émancipatrices dans notre revue.

Je reste absolument convaincu que nos ouvrages et notre revue ‘’Afroscopie’’ constituent dès aujourd’hui une grande partie de la «Bibliothèque africaine postcoloniale et émancipatrice » qui nourrira

des millions des jeunes étudiants, chercheurs, intellectuels et professeurs du monde entier, soucieux de traiter les « questions africaines et diasporiques dans la mondialisation néolibérale du XXIème siècle » dans une dynamique d’érudition pluridisciplinaire, réticulaire, transversale, thérapeutique et libératrice.

C’est la raison pour laquelle je récapitule ci-dessous tous les articles, textes, ouvrages et revues publiés sur les « affaires féminines et féministes » sous la direction scientifique et prophétique du CERCLECAD dans le monde connu des hommes. Je vous en remercie.

Salutations présidentielles, prophétiques et prémonitoires,

Professeur Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA,

Philosophe, Sociologue et Théologien,

Président du CERCLECAD (Ottawa, Canada).

Courriels : benkung01@yahoo.fr & nabiawazi@gmail.com

Pour poursuivre et approfondir les questions féminines et féministes dans la perspective résolument savante et pluridisciplinaire du CERCLECAD aujourd’hui dans le monde, je donne avec joie et fierté la

bibliographie suivante engrangée, pour l’éternité des ‘’mortels’’ (temporalité) dans notre revue ‘’Afroscopie’’. Je dois aussi signaler que dans chaque numéro de notre revue annuelle, je recense beaucoup d’ouvrages de femmes noires et africaines qui travaillent dans notre réseau mondial du Cerclecad.

Notice autobiographique : Judith HOUEDJISSIN-CARDIN, est politologue, chercheure et auteure du livre sur « Les Administrations Publiques Africaines : Sortir de l’inefficacité Cas du Bénin, L’Harmattan, Paris, 2008. Une recension de cet ouvrage, par Benoît Awazi Mbambi Kungua, est faite dans notre ambitieux numéro de la Revue Afroscopie III/2013, pp. 160-164. Elle est spécialiste des questions de réformes administratives et de corruption. Elle reste une actrice et une analyste perspicace des « questions africaines, diasporiques et internationales ». Elle montre ainsi l’exemple d’un leadership féminin intellectuel dont les communautés africaines ont urgemment besoin pour se démarquer à divers niveaux dans la société. Je signale son ouvrage perspicace : Judith Cardin, Politique de l’immigration choisie au Canada. Traité d’indignation d’une Afro-Canadienne, L’Harmattan, Paris, 2016 (Ouvrage recensé par Benoît Awazi Mbambi Kungua dans Afroscopie VII/2017, pp. 481-485.

Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), Leadership Féminin et Action politique. Le cas des communautés africaines du Canada, Afroscopie IV/2014, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2014, 219 pages, ISBN : 978-2-296-99766-0, Prix : 23 Euros.

Benoît Awazi Mbambi  Kungua, Préface à l’ouvrage de Dieudonné Kibungu Bwanamuloko, Le tournant féminin et féministe de la théologie africaine postcoloniale, L’Harmattan, Paris, 2017.

Benoît Awazi Mbambi  Kungua, « Hommage intellectuel à Madame Aminata Traoré : Une figure emblématique de l’altermondialisation en Afrique subsaharienne. », in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), Le Bilan de 50 ans des indépendances politiques africaines et les défis de l’intégration des Africains au Canada. Histoire, Enjeux éthiques et Perspectives d’avenir pour la Renaissance africaine, Afroscopie III/2013 (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2013, 260 pages, ISBN : 918-2-296-99766-0, Prix : 27,50 Euros.), pp. 25-35.

Benoît Awazi Mbambi Kungua, Recension de l’ouvrage de Aminata Traoré, L’Afrique humiliée, Fayard/Pluriel, Paris, 2010 (Préface de Cheikh Hamidou Kane), 295 pages, 8,50 Euros, ISBN : 978-2-01-279533-4, in : (Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), Le Bilan de 50 ans des indépendances politiques africaines et les défis de l’intégration des Africains au Canada. Histoire, Enjeux éthiques et Perspectives d’avenir pour la Renaissance africaine, Afroscopie III/2013 (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2013, 260 pages, ISBN : 918-2-296-99766-0, Prix : 27,50 Euros.) ; pp. 222-232.

* Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA, Recension substantielle de l’ouvrage de Joelle Palmieri, (Colonialité, Patriarcat, Société Mondialisée, Occidentalisée, Excessive, Accélérée… Quels impacts sur la Pensée Féministe ? Pistes Africaines, Éditions Langaa, Yaoundé, 2016, 296 pages, ISBN : 978-9956-763061) in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), La Chine et l’Inde en Afrique. Une approche postcoloniale et pluridisciplinaire. Suivi de plusieurs articles en théologie, philosophie et sciences sociales et politiques, Afroscopie VII/2017, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2017, 490 pages, ISBN : 978-2-343-11088-2, Prix : 42 Euros., pp.322-329.

Ouvrage Coécrit par Aminata Traoré et Nathalie M’Dela-Mounier, L’Afrique mutilée (Taama Éditions, Bamako, Mali, mai 2012.

Les articles et ouvrages de Joëlle PALMIERI

Notice autobiographique.

Joëlle Palmieri, né le 28 juin 1959, est docteure en sciences politiques, experte en genre, société de l’information, colonialité et domination. Sa thèse a porté sur les effets politiques des usages d’Internet par des organisations de femmes ou féministes sur deux types de domination (masculine et colonialitaire), en Afrique du Sud et au Sénégal, recherche qui a fait l’objet d’un livre TIC, colonialité, patriarcat – Société mondialisée, occidentalisée, excessive, accélérée… quels impacts sur la pensée féministe? Pistes africaines, 2017. Elle est membre associée du centre de recherche «Les Afriques dans le monde ». De 1996 à 2004, elle a dirigé l’agence de presse internationale féministe « Les Pénélopes », expérience qui a inspiré l’ouvrage de Dominique Foufelle & Joëlle Palmieri (dir), Les Pénelopes : un féminisme politique 1996-2004 – pour la mémoire des femmes, préface de Geneviève Fraisse, 2014.

Elle a également publié de nombreux articles dans Afroscopie dont : Id., « Les TIC, outils des subalternes ? », dans Benoît Awazi Mbambi Kungua (Dir.), Leadership Féminin et Action politique. Le cas des communautés africaines du Canada, Afroscopie IV/2014, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2014, pp. 85-108 ; Id., « La pensée critique française a-t-elle disparu ? » in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua Dir.), Les Intellectuels africains au Canada : Missions, Figures, Visions et Leaderships, Afroscopie V/2015, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2015, pp. 23-37 ;

Id., « Afrique du Sud : des Savoirs en résistance », in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), La Chine et l’Inde en Afrique. Une approche postcoloniale et pluridisciplinaire. Suivi de plusieurs articles en théologie, philosophie et sciences sociales et politiques, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2017, 490

pages, ISBN : 978-2-343-11088-2, Prix : 42 Euros, pp. 119-133,

Id., « Mondialisation : Quand le néolibéralisme cache la colonialité.», in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.),  Philosophies africaines, Études postcoloniales et Mondialisation néolibérale. Variations africaines et diasporiques, Afroscopie VIII/2018, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2018, 716 pages, ISBN : 978-2-343-13997-5, Prix : 55 Euros, pp. 453-478.

Joëlle Palmieri, « Dépasser le « mirage néocolonial » et créer une nouvelle épistémologie de la mondialisation » & « Afrique du Sud : le traditionalisme et le masculinisme au secours du pouvoir politique », in : Benoît Awazi Mbambi  Kungua (Dir.), L’inexistence de l’État en Afrique contemporaine et l’opérationnalisation des alternatives politiques émancipatrices,  Afroscopie IX/2019, (Revue savante et pluridisciplinaire sur l’Afrique et les communautés noires), publiée par Le Cerclecad-Harmattan, Ottawa-Paris, 2019 (À Paraître).

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[1] Françoise Vergès, née le 23 janvier 1952 dans le 11e arrondissement de Paris, est une politologue et militante féministe« décoloniale » française. Elle est titulaire de la chaire « Global South(s) » au collège d’études mondial de la Fondation Maison des sciences de l’homme de 2014 à 2018. Son dernier ouvrage est intitulé :

Le Ventre des femmes : capitalisme, racialisation, féminisme, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Idées », mars 2017, 230 p. (ISBN 2226395253)

[2] Docteur en Philosophie de l’université Paris IV-Sorbonne (avec une thèse en phénoménologie : Donation, Saturation et Compréhension.

Phénoménologie de la donation et phénoménologie herméneutique : Une alternative ?, L’Harmattan, Paris, 2005, dirigée par le professeur Jean Luc Marion de l’Académie française) et titulaire d’un DEA en Théologie de l’université de Strasbourg, Benoît Awazi Mbambi Kungua focalise ses recherches pluridisciplinaires sur la quête d’un leadership éthique, intellectuel, prophétique et réticulaire, pour l’éclosion effective d’une « Autre Afrique », celle qui marche, fière, digne et debout, vers l’édification d’un avenir prospère pour ses populations malmenées par la crise économique dite pompeusement «

mondiale ». Il est l’actuel président du Centre de Recherches Pluridisciplinaires sur les Communautés d’Afrique noire et des diasporas (Cerclecad, www.cerclecad.org) basé à Ottawa, au Canada.

Parmi ses ouvrages, signalons : Panorama de la Théologie négro-africaine contemporaine, L’Harmattan, Paris, 2002 ; Donation, Saturation et Compréhension. Phénoménologie de la donation et

phénoménologie herméneutique : Une alternative ?, L’Harmattan, Paris, 2005 ; Panorama des Théologies négro-africaines anglophones, L’Harmattan, Paris, 2008 ; Le Dieu crucifié en Afrique. Esquisse d’une Christologie négro-africaine de la libération holistique, L’Harmattan,

Paris, 2008 ; De la Postcolonie à la Mondialisation néolibérale. Radioscopie éthique de la crise négro-africaine contemporaine, L’Harmattan, Paris, 2011 ; Déconstruction phénoménologique et théologique de la modernité occidentale : Michel Henry, Hans Urs von Balthasar et Jean-Luc Marion, L’Harmattan, Paris, 2015. Son prochain ouvrage a pour titre : Le Tournant prophétique des théologies négro-africaines contemporaines. De l’Auto- Performativité de la Deutérose, L’Harmattan, Paris, 2019.