CAPITALISME, ESCLAVAGISME, RACISME ET NÉGROPHOBIE EN OCCIDENT. LE CAS DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

  • Dernière modification de la publication :janvier 13, 2024

Ottawa le 11 janvier 2024.

Un Reportage de la Journaliste d’enquête Brigitte Bureau de Radio

Canada : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1156901/agents-grc-accusations-racisme

(Brigitte Bureau)

LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA (GRC) ACCUSÉE DU RACISME ENDÉMIQUE.

Titre de ma Réflexion : « CAPITALISME, ESCLAVAGISME, RACISME ET NÉGROPHOBIE EN OCCIDENT. LE CAS DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA.»

Par Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA[1].

https://www.rogerstv.com/media?gid=206830&lid=237&rid=45

Benoît Awazi Mbambi Kungua (Professeur, Philosophe, Sociologue et Théologien, Président fondateur du CERCLECAD), Le 26 mai 2014 à la Télévision Rogers d’Ottawa (Canada), dans l’Émission de Ginette GRATTON :

Pour le professeur et président du CERCLECAD, Benoît Awazi Mbambi KunguA, la voie qui permettra aux peuples africains de survivre et de s’épanouir dans leur spécificité se déploie dans une action résolument pluridisciplinaire. Cette voie unit politique, économie, sciences sociales, philosophie et théologie. Il présente sa vision et parle du rôle essentiel de la diaspora et d’une action solidaire.

À la mémoire et en hommage intellectuel au Professeur Pius ADESANMI, Directeur de l’Institut d’Études Africaines de l’Université Carleton, à Ottawa (Canada), décédé dans le ‘’Crash d’avion’’, le 10 mars 2019, à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Lien philosophique : Professor Pius Adesanmi, Director of The Institute of African Studies, Carleton, University, Ottawa (Canada) :

(Je recommande vivement cette vidéo autobiographique de 7 minutes de notre Regretté Professeur Pius Adesanmi (February 1972[1] – 10 March 2019) was a Nigerian-born Canadian professor, writer, literary critic, satirist, and columnist. He was the author of Naija No Dey Carry Last, a 2015 collection of satirical essays. Adesanmi died on 10 March 2019, when Ethiopian Airlines Flight 302 crashed shortly after take-off.).

Pour plus de détails autobiographiques, je renvoie au lien de l’Encyclopédie libre, ‘’Wikipedia’’

« Des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirment être victimes de racisme. Ils disent en avoir assez des commentaires désobligeants et éprouvent des difficultés à gravir les échelons. Ils réclament, entre autres, une étude en profondeur sur la place des minorités visibles au sein de la GRC. Lorsque j’ai commencé à la GRC, mon officier responsable m’appelait black man. C’était sa façon d’être amical. C’est sûr que ça me faisait de quoi chaque fois, mais lorsque

tu es nouveau dans une organisation, tu fais attention. Alain Babineau n’a plus besoin de faire attention. Il a pris sa retraite de la GRC en 2016, après 27 ans de carrière. Il raconte que le mot nègre était utilisé de façon courante par les agents de la GRC pour désigner aussi la communauté noire. »

I. Mes libres réflexions à partir des propos du policier à la retraite. Monsieur Alain Babineau de Montréal, au Canada.

Il y a certainement une dose d’idéalisme, de naïveté, de vanité et de fougue déconstructrice dans toute posture philosophique, théologique et prophétique. Cette note de travail s’est imposée dans mon esprit à cause du professionnalisme de ‘’Radio Canada’’. En effet, depuis ce matin, Brigitte Bureau, la journaliste d’enquête nationale à Ottawa, parle de ses sondes sociales sur la banalisation du racisme dans la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), appelée aussi la ‘’police

nationale’’. Le reportage est très bien fait : précis, factuel, dense, franc et honnête. Alain Babineau, policier ‘’membre de la communauté noire’’, à la retraite depuis 2016, parle avec liberté et dignité des pratiques racistes, méprisantes et dégradantes que subissent les ‘’policiers’’ membres des minorités visibles au Canada, constituant quand même 22 % de la population canadienne totale. Je renvoie au lien ci-dessus pour lire ses propos denses et brefs.

Il raconte comment lors de ses premiers pas dans la police royale du Canada en tant que ‘’jeune recrue’’, il se faisait appeler par son patron ‘’Black Man’’. Ma première réaction a été de rire, mais cela n’a pas duré très longtemps et il fallait que je passe aussitôt à la phase de la pensée réflexive, critique, déconstructrice, prospective et émancipatrice. Alain Babineau raconte aussi comment est-ce qu’il avait surpris ses collègues policiers ‘’blancs’’, lors du sommet de la Francophonie à Québec, en 2008, en train de désigner les présidents africains par le syntagme ‘’nègres’’. Il les a aussitôt remis à leur place en s’insurgeant ouvertement de cette façon de traiter les ‘’dignitaires africains’’ qui méritaient du respect comme tous les autres présidents de la Francophonie. Il a aussi parlé des clichés tels que : ‘’Nègre’’, Bâtard noir (Black Bastard***), ou noir ignorant et pas éduqué. Nous ne sommes pas loin du fameux pays de merde*** du Président Donald Trump***, en parlant des Africains et des Haïtiens.

Il n’est plus possible aujourd’hui de continuer à jouer la ‘’politique de l’autruche’’ concernant la persistance de la culture esclavagiste et raciste en Amérique du Nord et en Europe, en considérant les Antilles, les Caraïbes, les îles pacifique comme des dérivés historiques (polities) des sociétés esclavagistes de la plantation et dont le Nègre hilare, ignare et haineux envers son frère et sœur

esclaves, constitue le principal exécutant, corvéable à merci. Les distractions folkloriques, évasives et compensatrices du ‘’fameux mois de l’Histoire des Noirs, Février’’ ne constituent que des anesthésies éphémères qui permettent encore à la réalité têtue de l’esclavage moderne de frapper les esclaves d’aujourd’hui en pleine figure. En dehors des activités dansantes et bien ‘’arrosées’’ du mois de l’histoire des Noirs, il faut signaler la très grande affluence et mobilisation des diasporas africaines du Canada dans des concerts, où des individus sont prêts à dépenser en une soirée 100 à 200 dollars pour aller se réjouir avec les grands papes de la musique africaine et Black que je respecte beaucoup, étant donné que je pense et rédige chaque jour en me laissant inspirer par des muses par la musique africaine. Mais je suis en train de soulever ici la question de l’allergie, voire de la fuite des diasporas africaines’’ devant les ‘’activités proprement intellectuelles, réflexives, critiques, noétiques et gnoséologiques’’. Combien de fois n’ai-je pas entendu certains individus traiter tel ou tel penseur du Cerclecad de ‘’totalement fou’’ ? Combien de fois n’ai-je pas rencontré certains individus me dire que les livres et la revue ‘’Afroscopie’’ sont chers et pourtant il y a un coût que nous devons payer chez notre Éditeur L’Harmattan, et c’est tout à fait normal que les livres qui engrangent des savoirs durant des années, voire des siècles aient un coût ?

Qu’est ce qui est cher entre un concert de Koffi, de Nyoka Longo, de Meiway ou de Eric Virgal qui coûte 150 dollars et un livre de 800 pages qui coûte 70 dollars et qui contient une quantité énorme des connaissances qui ouvrent, libèrent et aiguisent l’esprit à une auto-compréhension exigeante, critique et libératrice de son insertion quotidienne dans les intrigues et sinuosités sociales ? Est-ce que le fait de penser systématiquement, rigoureusement et ambitieusement est-il synonyme de folie ? Alors dans ce cas, il y a une bonne folie qui libère de l’ignorance et une mauvaise démence qui enfonce la tête dans la tourbe servile de l’ignorance d’esclave.

II. De la corrélation dialectique entre l’esclavage en Afrique et l’esclavage dans les diasporas du Canada, d’Amérique du Nord et d’Europe.

Je disais dans la Conférence à l’Université de Goma (https://www.youtube.com/watch?v=dg9wOy4WJOs&t=48s)  aux étudiants que : « vos frères et sœurs doivent vous dire dans quelles conditions et quels sont les métiers que la plupart d’entre eux exécutent en Occident pour survivre minimalement dans les fourches caudines de la ‘’servitude moderne et volontaire’’. » Je le  leur disais en faisant allusion aux performances médiocres des universités au Congo et au risque immense d’être humiliés dans les universités européennes, canadiennes et états-uniennes lorsqu’ils verront qu’au Congo, on les a trompés et leurrés avec une formation méthodologique et intellectuelle largement mensongère et médiocre. Ils n’auront d’autres choix que de nettoyer les toilettes et de s’occuper des personnes âgées dans des maisons de retraite, où l’essentiel de la main-d’œuvre est noire, et souvent féminine. Il n’y a pas de sot métier, mais je tiens à inscrire cette réalité dans les instrumentalisations politiciennes, racistes et exacerbées de certains gouvernements occidentaux, notamment le Gouvernement actuel de François Légault au Québec, dont j’ai déjà écrit et diffusé un article iconoclaste dans notre réseau du Cerclecad.

Pour finir avec le cas de la République démocratique du Congo, Je dois mentionner la justesse et la puissance cognitive et intellectuelle de mes analyses avant les élections générales du 30 décembre 2018. Je disais avec insistance que : « derrière les agitations autour des élections présidentielles au Congo, il n’y avait aucune pensée bien réfléchie, bien calibrée et bien élaborée’, pour construire une nouvelle société basée sur la raison, le droit et la justice sociale. » Et aujourd’hui l’évolution de la situation sinistre au Congo me donne totalement raison. Je disais qu’il fallait que des associations émergent et mettent les gens au travail en se concentrant sur l’Agriculture et l’Écriture, car aucune société humaine ne peut s’épanouir sans la culture de la terre et la culture de l’esprit qui ont toujours favorisé le décollage civilisationnel, philosophique et urbain des grandes sociétés humaines. Qu’est-ce que nous voyons aujourd’hui au Congo et dans les diasporas ? Nous voyons la forte polarisation (scissiparité) des Congolais autour des ‘’leaders ignares, corrompus et sans envergure intellectuelle’’ et sur des motivations ouvertement ethno-tribalistes et ethno-politiciennes mâtinées d’ignorance servile. D’ailleurs depuis bientôt trois mois

après les élections, il n’y a toujours pas de gouvernement, et ce qui est grave est le fait que la population congolaise continue à espérer quelque chose de bénéfique de ces magouilles politiciennes, abrutissantes et ethno-tribales. C’est triste pour les Congolais qui continuent de vivre et surtout de mourir en masse par toutes sortes de maladies, de guerres et des famines. Je dois quand même reconnaître ironiquement ‘’l’ingéniosité diabolique’’ des ‘’politiciens sophistes’’ qui ont habilement pensé, orchestré et mis en œuvre le blocage politique, social et intellectuel qui persiste aujourd’hui en République démocratique du Congo, en nous réservant des explosions sanglantes, ethno-tribales et mortelles.

Conclusion

Les diasporas africaines en Occident en tant que des ‘’boutures serviles’’ de la servilité qui règne partout en Afrique sous la dictature des leaders ignares, génocidaires et ethno-tribaux se trompent quand elles s’évadent dans des stratégies folkoriques, sexuelles et alimentaires.

Qu’il y ait des ‘’success stories’’ dans quelques familles africaines et haïtiennes en Occident n’est pas du tout contestable. Mais que 90% d’entre les Africains vivent dans des situations structurellement serviles de père en fils et de mère en fille, n’est pas non plus du tout contestable. Assurément. Aujourd’hui je pensais à des amis qui viennent de mourir et qui ont laissé une œuvre ambitieuse et émancipatrice dans la Bibliothèque intellectuelle mondiale, et je me suis réjoui du fait qu’un écrivain ne meurt jamais, car il continue de vivre à travers ses ouvrages et ses idées qui continueront d’alimenter, de nourrir, d’influencer, de façonner et de structurer les cœurs et les esprits des penseurs et des universités dans la circulation des idées nobles et cognitives dans le monde. Je pense ici plus spécialement à notre regretté et bien-aimé, professeur Pius Adesanmi, décédé dans le Crash d’avion d’Ethiopian Airways, le 10 mars 2019, à Addis-Abeba. Il continuera à vivre dans nos cœurs, nos esprits et nos imaginaires par ses ouvrages. Le Recteur de l’université Carleton, Le Professeur Benoît-Antoine Bacon, lui a rendu un vibrant hommage dans les médias de canadiens : « Il s’agit d’une perte énorme pour notre université et la pensée mondiale. Nous ne réalisons pas encore aujourd’hui l’ampleur de cette perte intellectuelle. C’était un professeur intègre, brillant et plus que respecté par tout le monde.

Il ne se limitait pas à rédiger des ouvrages théoriques, mais il s’impliquait sur le terrain en Afrique pour que les choses changent dans le bon sens en Afrique. Nous mettons tout en marche pour lui rendre un hommage à la hauteur de ses talents intellectuels, académiques et de meneur d’êtres humains. »

Comme quoi un premier jugement sur une ‘’personne ayant basculé dans le monde invisible’’ est toujours fait par les hommes avant de faire face au jugement inexpugnable et inévitable de Dieu lui-même en personne, yeux dans les yeux. Ici nos richesses, nos pouvoirs, nos structures injustes et raciales qui réduisent les autres en esclaves sont tout simplement réduits à néant devant la Toute Puissance de Dieu qui ressuscite et juge toute chair qui est sortie de ses mains.

Nous oublions souvent que chaque jour c’est Dieu qui nous accorde gratuitement la ‘’respiration’’ et il la reprend quand bon lui semble, que nous le voulions ou pas, et cela, indépendamment de nos statuts sociaux respectifs de maîtres et d’esclaves. Car Dieu seul est l’Unique vrai Roi et c’est à lui que reviennent l’adoration éternelle des anges et des élus qui sont au Ciel qui chantent d’éternité en éternité : « Et toute créature au Ciel, sur terre, sous terre et sur mer, tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : À Celui qui siège sur le trône et à l’agneau, louange, honneur, gloire et pouvoir pour les siècles des siècles. Et les quatre animaux disaient Amen ! Et les anciens se prosternèrent et adorèrent. » (Apocalypse 5, 13-14).

J’ai prophétisé, Je l’ai dit, Je l’ai écrit et je l’ai largement diffusé dans les quatre coins du monde au sein de notre imposant réseau scientifique et médiatique mondial du CERCLECAD.

Salutations présidentielles, prophétiques, divinatoires et prémonitoires

Professeur Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA

Courriels : benkung01@yahoo.fr & nabiawazi@gmail.com

Prophète-Président Fondateur du Centre de Recherches Pluridisciplinaires sur les Communautés d’Afrique noire et des diasporas (CERCLECAD, www.cerclecad.org, basé à Ottawa, Canada, Président du CERCLECAD (Ottawa, Canada, https://Cerclecad.org/

Fiche d’auteur chez l’Harmattan : Cliquer ici

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[1] Docteur en Philosophie de l’université Paris IV-Sorbonne (avec une thèse en phénoménologie : Donation, Saturation et Compréhension.

Phénoménologie de la donation et phénoménologie herméneutique : Une alternative ?, L’Harmattan, Paris, 2005, dirigée par le professeur Jean Luc Marion de l’Académie française) et titulaire d’un DEA en Théologie de l’université de Strasbourg, Benoît Awazi Mbambi Kungua focalise ses recherches pluridisciplinaires sur la quête d’un leadership éthique, intellectuel, prophétique et réticulaire, pour l’éclosion effective d’une « Autre Afrique », celle qui marche, fière, digne et debout, vers l’édification d’un avenir prospère pour ses populations malmenées par la crise économique dite pompeusement « mondiale ». Il est l’actuel président du Centre de Recherches Pluridisciplinaires sur les Communautés d’Afrique noire et des diasporas (Cerclecad, www.cerclecad.org) basé à Ottawa, au Canada.

Parmi ses ouvrages, signalons : Panorama de la Théologie négro-africaine contemporaine, L’Harmattan, Paris, 2002 ; Donation, Saturation et Compréhension. Phénoménologie de la donation et phénoménologie herméneutique : Une alternative ?, L’Harmattan, Paris, 2005 ; Panorama des Théologies négro-africaines anglophones, L’Harmattan, Paris, 2008 ; Le Dieu crucifié en Afrique. Esquisse d’une Christologie négro-africaine de la libération holistique, L’Harmattan, Paris, 2008 ; De la Postcolonie à la Mondialisation néolibérale.

Radioscopie éthique de la crise négro-africaine contemporaine, L’Harmattan, Paris, 2011 ; Déconstruction phénoménologique et théologique de la modernité occidentale : Michel Henry, Hans Urs von Balthasar et Jean-Luc Marion, L’Harmattan, Paris, 2015. Son prochain ouvrage a pour titre : Le Tournant prophétique des théologies négro-africaines contemporaines. De l’Auto- Performativité de la Deutérose, L’Harmattan, Paris, 2019.